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Le secret des salamandres

Par Dominique Bastiani
(172 pages , Génésis Éditions 2014 , ISBN 978-2-940540-07-5)

De retour dans la maison de son enfance, au sud de la France, l’auteure se retrouve face à un héritage plus lourd que prévu. Très vite, les événements vont imposer de nouvelles priorités, comme pour offrir une ligne de conduite à travers la crise qui s’annonce, aussi folle soit-elle. Dans un tempo qui va crescendo, l’auteure embarque ses lecteurs dans une aventure autant extérieure qu’intérieure.
Pour venir en aide à son compagnon, accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis, l’auteure le rejoint en Corse, la terre de ses ancêtres. Contre toute attente, ce sera dans le cadre enchanteur de l’île de beauté qu’elle pourra franchir le miroir qui la séparait d’elle-même et faire la paix avec ses propres fantômes. Dans une nature aussi merveilleuse qu’insoumise, le passé reviendra se mêler au présent pour malmener les limites de la raison, mais aussi pour transcender et guérir des mémoires restées en souffrances.
Ce formidable récit autobiographique nous invite à nous immerger au cœur de la Corse profonde, tourmentée et mystérieuse, décrite avec émotion par l’auteure qui y retrouve ses racines.

Dominique Bastiani a écrit plusieurs romans du genre « initiatique » avant de livrer cet ouvrage qui relate des éléments de sa propre histoire.

Extraits

1. Les dentelles de Montmirail
"Aimes ce que tu as avant que la vie t’enseigne à aimer ce que tu as perdu." Ama

Les vignes flamboyantes brillaient sur les coteaux efflanqués des Dentelles de Montmirail. Il faisait doux sous le ciel bleu, le long des sentiers sablonneux.
Le sol, à la fois souple et rocailleux, courrait sur l’étendue sans fin des vallons. Les sommets rocheux semblaient reculer devant mon avancée.
J’éprouvais une certaine difficulté à me lancer dans ce périple, attendant toujours les signes d’une certaine saturation avant de partir marcher.
Pourquoi, à ce moment précis, ai-je pensé à notre ami Fred comme pour alimenter, encore un peu, la confusion toxique qui commençait à s’évanouir ?
Ses paroles et ses plaintes me revenaient avec intensité. Ses propres mots résonnèrent dans ma tête comme pour enfoncer le clou d’une évidence sourde :
"Obligé de tricher, obligé de faire semblant... De dire ce que je ne pensais pas ou de ne pas dire ce que je pensais. De ne pas montrer ce que je ressentais. Il fallait que je triche avec sincérité, en étant de bonne foi. C’était une bonne triche, tolérée par la loi."
"Le matin déjà, et, dès le saut du lit à 5 h 30, je n’étais pas arrivé à la salle de bains que j’avais mal au ventre ! Ça commençait à me triturer rien qu’à l’idée que j’allais encore vivre une journée d’enfer."
"Tous les jours sont des jours d’enfer. Je passe un instant au bureau puis je pars sur les chantiers. Stressé, je travaille comme une bête toute la journée. Quand je rentre chez moi le soir, il est 21 heures et je n’ai rien vu. J’ai reçu 25 coups de téléphone dans la voiture, j’en ai donné 18.
Le soir, vidé, séché, je n’avais plus rien dans les couilles, je n’avais plus rien dans les tripes, je n’avais plus rien dans le cœur. Mais j’avais été bien ! J’avais été compétitif, performant, rentable. J’avais joué mon rôle. J’avais fait tout ce qu’il fallait faire. Le tarif étant le même pour tout le monde !… "

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